Couguar et puma. Quand le sexisme revisite le Livre de la Jungle.
A chaque saison, sa nouvelle mode. A chaque pays, ses cultures et traditions. A chaque génération, ses défauts et qualités. À chaque relation, son étiquette.
Tout comme l’homme utilisant une crème de jour représentera «l’Homme moderne et bien dans sa peau », la femme préférant, elle, les hommes plus jeunes se verra qualifiée de couguar. Rien de plus normal, me direz-vous, il ne s’agit là que d’une case en plus, dans notre société obsédée par la catégorisation (homo, hétéro, bi-sexuel, sportif, passionné, intello, geek, bobo, etc.).
Oui, mais voilà. Pourquoi s’agit-il une nouvelle d’une étiquette exclusivement féminine ?! Un homme d’âge certain, attiré par les femmes (beaucoup !) plus jeunes n’est à nos yeux qu’un Don Juan, séducteur respecté et objet de tous les désirs pour sa sagesse immense.
Nous, mesdames, ne sommes que des couguars, expression communément utilisée aujourd’hui pour décrire ce besoin de plus en plus fréquent de se rassurer dans les bras d’un p’tit jeune, dans le seul et unique but d’oublier nos affreuses rides ! Nous, mesdames, ne sommes nullement attirées par la personnalité, le regard, la fraîcheur, l’insouciance et l’ouverture d’esprit de ces hommes plus jeunes. Non non, mesdames, nous ne sommes bien évidemment que les victimes de notre société basée sur l’image, l’éternelle beauté et le culte du corps, faibles créatures que nous sommes ! Nous ne sommes pas assez fortes et sûres de nous pour oser affirmer que l’ennui, l’aigreur, la routine et les bourrelets d’un homme d’âge mûr ne nous satisfont plus.
Pourquoi ne pas mettre fin à cet éternel fossé entre les désirs masculins et féminins ? Pourquoi ne pas gommer toute étiquette empreinte de sexisme quant au désir et à l’amour ? Blancs ou noirs, hommes ou femmes, croyants ou athées, riches ou pauvres, vieux ou jeunes… Pourquoi réduire l’Amour 2.0 à une collection d’étiquettes poussiéreuses ? Why ?